Haiti : Les paysannes, piliers de l’économie agricole et marginalisées


« En Haïti, si les paysans et les paysannes représentent plus de 65% de la population, les femmes comptent pour plus de 50% » à travailler la terre, reléve la branche haïtienne de « Via Campesina », une plateforme qui regroupe plusieurs mouvements paysans du pays.

Elles sont pourtant méprisées et considérées comme inférieures, souligne Via Campesina.
Les femmes paysannes constituent la colonne vertébrale de la société haïtienne dans la production agricole, reconnaissent les organisations membres de « Via Campesina » : Mouvement paysan national du congrès de Papaye (Mpnkp), Mouvement paysan de papaye (Mpp) et « Tèt kole ti peyizan ayisyen » (Union des petits paysans haïtiens / Tktpa).

Ces femmes rurales sont les véritables moteurs de la production alimentaire, selon ces mouvements paysans.
« En plus de leur engagement dans la production des aliments, ce sont elles qui transportent, souvent sur leurs têtes, les produits agricoles aux marchés des villes (…) sous le soleil, la poussière et souvent la pluie, sur des sentiers en mauvais état », font remarquer ces organisations dans le document qui exprime leur position à l’occasion de la journée internationale des femmes rurales, le 15 octobre 2012.

En retour, ces « femmes paysannes achètent, malgré elles, au prix fort, les produits manufacturés importés par la bourgeoisie pour aller les vendre dans les mornes », observent ces organisations.Par ailleurs, les femmes paysannes ne jouissent pas de leurs droits à l’éducation, à une alimentation saine, à un logement décent et aux loisirs, dénonce Via Campesina. Victimes de la violence des hommes et des institutions de la société, elles ne jouissent pas non plus de l’accès aux soins de santé générale et génésique, critiquent les organisations paysannes.
Source : www.alterpresse.org

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